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Cycle des jardins
Les dessins des Lignes d’erres sont des explorations des diverses possibilités de la ligne, de ses errances. Elles sont pensées comme des all over en tant qu’elles pourraient être les bribes d’un ensemble décoratif plus vaste où la ligne va d’élément en élément. C’est le geste de la découpe qui fixe les bords de ces fragments prélevés dans lesquels se tient un équilibre. S'y esquisse la possibilité de produire un sujet figuratif qui ne fasse pas scène mais motif.
Le choix des petits formats tient à la précision de la plume, mais surtout à l’intimité du sujet : ces dialogues érotiques de corps fluides et de plantes cherchent à fabriquer un territoire de l’indéfini où le genre des figures n’importe plus, où les lignes qui les dessinent s’égarent. Les corps de ces garçon·ne·s sauvages se diluent pour se reconstituer en pétales, pistils, étamines, s’inspirant de la grande liberté des sexualités végétales.