Né en 1996. Vit à Alfortville, travaille à Paris et Brest.

Iwan Warnet pense son travail comme une recherche en constante métamorphose, avec l’inventivité spontanée de l’atelier pour boussole.
Ses travaux récents se développent au sein de son Cycle des jardins, où se croisent œuvres plastiques, écriture, recherches théoriques autour de l’art des jardins ainsi que des études de genres. Le jardin est, pour lui, métaphore d’un lieu-refuge, où les intimes qu’il peut y convoquer rencontrent ceux des spectateur·ices.
Ses diverses productions artistiques s’attachent à inventer les formes de ces jardins. Les plantes y occupent une forte place, elles sont matériau-source des motifs mais aussi de la couleur : elles colorent et habitent le jardin, infusent dans les bains de teintures, se mélangent aux contours de corps aux identités mouvantes...

Avec ce Cycle des jardins, ses travaux plastiques se déploient sous la forme d’installations qui créent un environnement plutôt qu’un accrochage. Ces recherches font du rapport à l’espace d’exposition et à l’expérience que pourront en faire les spectateurs·rices une constituante primordiale. Elles créent des « lieux de peinture » où le sens se tisse dans les interstices entre les pièces et dans les résonances que créent leurs coexistences. Les toiles y invitent au regard lent, qui prend le temps de lire les éléments peints, mais aussi d’entrer dans les fines variations qui construisent les teintes et les surfaces. Iwan Warnet reprend volontiers les mots qu’employait l’artiste Robert Rauschenberg à propos de ses Peintures Noires : « ce qui m’intéresse c’est de créer une complexité sans montrer grand chose, c’est le fait qu’il y ait beaucoup à voir mais pas grand chose d’ostentatoire ».

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English version :

Using the spontaneous inventivity of the studio as his compass, Iwan Warnet practices his art as a form of research in constant metamorphosis. His recent work is a part of his « Cycle of the Gardens », which crosses visual art, writing, theoretical approaches to the art of gardens but gender studies, in order to imagine the garden as a metaphor for a place of refuge, or safe space. In his work, he attempts to invent diverse forms for these gardens. Plants are essential, as they are at the origin of both patterns and hues: they colour and inhabit the garden, infuse in the dyeing bath, share their lines with ever-changing bodies...

With the « Cycle of the gardens », the artist began to present his exhibitions as installations in which painting is thought in symbiosis with the site, as much in its conception as in its occupation of space. While remaining autonomous entities, the paintings are fragments that partake in creating an environment. This practice of space through work allows us to seize it by an affective dimension, in its geography, its volume, and in the paths and plays of the light. In such places of painting the canvas invites us to slow our gaze, and take the time to read the painted elements, but also to look into the infinitesimal variations that make up their hues and textures. Iwan likes to quote the artist Robert Rauschenberg’s words about his Black Paintings : «what I’m interested in is to create complexity without showing much, that the fact that there is a lot to see but not much is ostentatious».

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TEXTES :

→"L'indice et la brume", entretien avec Nicolas Fourgeaud, juillet 2023.pdf

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